Le départ à la retraite est toujours un tournant incertain dans la vie d’un individu, et il est irréversible. Il se caractérise par une baisse importante des revenus, qui proviennent des caisses de l’État. C’est pourquoi, il est capital de l’anticiper le plus tôt possible, en investissant dans un ou plusieurs produits d’épargne. Le Plan d’épargne retraite PER en est un. Dans cet article, nous nous consacrerons à l’un des 3 compartiments de ce placement, qui est le PER individuel, et l’âge auquel il est recommandé d’y adhérer.
Qu’est-ce que le PER individuel ?
La loi PACTE a apporté de multiples améliorations afin de rendre l’épargne des Français plus attractive, et c’est le but du PER individuel. Celui-ci remplace les anciens contrats accueillant les versements libres, tels que l’ancien Plan d’épargne retraite populaire. Les travailleurs non-salariés ayant souscrit au contrat Madelin pourront aussi se servir de ce nouveau PER individuel pour préparer leur retraite.
Comment cela fonctionne ? Tout individu peut ouvrir un PER individuel pour l’alimenter selon ses convenances. Pas de minimum de versement requis, ni de fréquence imposée : chacun épargne à son propre rythme. Pour faire grossir son capital plus efficacement, il est tout aussi possible d’opter pour des versements programmés. Dans ce cas, l’épargnant choisit lui-même le montant et la fréquence des versements, qui seront fixes (exemple : 50 euros par mois, ou 100 euros chaque trimestre, etc.).
À partir de quel âge y souscrire ?
Tout individu peut ouvrir un PER à tout moment, sans limite d’âge ni de situation professionnelle. Toujours est-il qu’il est plus intéressant de commencer à épargner dès l’intégration à la vie active. En effet, l’épargnant pourra opter pour les versements programmés à ce moment-là, en prélevant une partie de son salaire mensuel par exemple, pour constituer son épargne.
Il vaut mieux ne pas attendre la veille de son départ à la retraite pour ouvrir un PER. L’épargne n’aura pas eu le temps de capitaliser, et la somme fructifiée pourrait ne pas être suffisamment conséquente pour être convertie en rentes viagères. Ainsi, l’âge limite pour ouvrir un PER se situerait autour de 50 ans. Si vous avez un objectif de rente à terme, vous pouvez alors réaliser une simulation préalable et détermine le montant à verser, c’est-à-dire l’effort d’épargne requis afin de l’atteindre.
Quelles sont les incertitudes liées au départ à la retraite ?
Nous avons mentionné plus haut la baisse importante des revenus que vous gagnez au moment du départ à la retraite, puisque vous vous retirez définitivement du monde du travail. Ces derniers seront en effet calculés suivant les critères mis en place par le système public (pour la retraite de base, c’est-à-dire suivant le régime général) et suivant le nombre de points (pour la retraite complémentaire). Vos pensions proviendront donc des cotisations des salariés de la vie active, et vous n’aurez pas la mainmise sur ces derniers. C’est en effet le système par répartition qui s’applique. Or, avec le système par capitalisation, qui se traduit par la souscription à des produits d’épargne tels que le PER, vous pourrez tout à fait contrôler vos propres versements afin d’atteindre vos propres objectifs de rente, à terme.
Par ailleurs, des réformes sont susceptibles d’être votées au fil des ans, ce qui peut éventuellement impacter vos prévisions sur le long terme. Avec le PER, vous êtes certain de percevoir les fruits de vos propres versements, en fonction des montants par lesquels vous avez alimenté votre épargne.
De ce qui précède, il est donc important de savoir prendre les meilleures décisions le plus tôt possible, en plus de la possibilité, pour le salarié, de booster son épargne au moyen des versements de son employeur dans les autres compartiments du PER (PER collectif et PER catégoriel).