Le Plan d’épargne retraite est un produit de placement pour le très long terme, ayant vocation à préparer le passage à la retraite et par conséquent, afin de faire face à d’importantes baisses de revenu. C’est pourquoi, il est bloqué jusqu’à cette échéance, bien que certaines conditions exceptionnelles permettent une sortie anticipée. Il vaut donc mieux bien se préparer avant de décider de son ouverture et ainsi éviter d’avoir à annuler le contrat.
Les causes éventuelles de la rétractation
Des frais trop gourmands, un faible rendement ou encore une mauvaise qualité des supports proposés peuvent motiver le titulaire du plan à opter pour l’annulation de son contrat. Afin d’éviter les désagréments qui en découlent, bien analyser ces différents paramètres est recommandé avant l’ouverture du plan. Ceux-ci sont : la nature des frais prélevés et leur taux respectif, le rendement global après simulation, les différents types de supports d’investissement en ce qui concerne les unités de comptes ainsi que leur rendement, la solidité financière de la compagnie en charge de la gestion du PER.
Quel délai de rétractation ?
La majorité des produits d’épargne ayant été souscrits peuvent être annulés à condition de respecter le délai de rétractation. Celui-ci est généralement de 30 jours calendaires, conformément à l’article 132-5-1 du Code des assurances. Pour cela, une lettre rédigée en bonne et due forme sera adressée à la compagnie en charge de la gestion du plan. Ce courrier sera adressé par voie postale ou électronique avec accusé de réception.
Contenu du courrier de rétractation
Les éléments suivants seront mentionnés dans ledit courrier : la référence du contrat, la mention en objet de la renonciation au PER et la date d’adhésion. Le remboursement des sommes versées sera effectué par l’établissement qui respectera un délai qui est de 30 jours calendaires également et qui commencera à courir au moment de la réception du courrier.
Quels sont les frais ponctionnés par un PER ?
Afin de bien se préparer à l’ouverture d’un PER, ci-après les différents frais qui peuvent être prélevés : les frais d’adhésion, les frais sur versement, les frais de gestion annuels ainsi que les frais d’arbitrage. Si vous avez décidé de transférer les encours de vos anciens contrats (PERP, PERCO, Madelin, Article 83), comptabilisez également les frais de transfert. Certaines compagnies d’assurance prélèvent des frais d’arrérages et des frais de conversion du capital en rente. Attention, car des frais trop élevés amoindriront le rendement de votre plan. En ce qui concerne les taux qui s’appliquent, ils varient en fonction de l’établissement.
Comment bien choisir son contrat PER ?
La comparaison de plusieurs contrats est de mise et fait intervenir différents critères. Par exemple :
- le rendement, en considérant les frais susmentionnés : une simulation préalable est donc recommandée
- le contenu des supports en unités de comptes et leur diversité ainsi que leurs rendements ; vigilance quant à ces supports, qui sont eux-mêmes concernés par le prélèvement de frais. Ceux-ci sont les frais de gestion et les frais de souscription. Voici quelques exemples de supports dans un PER : les SCPI et les OPCI, de même que les trackers ETF, les SCI et les FCPR.
Vers quel établissement se tourner ?
Le choix de l’organisme qui fera fructifier votre épargne est primordial et tiendra compte des critères ci-dessus. En somme, ce sera celui qui prélèvera le moins de frais et qui proposera un large choix d’unités de comptes qui auront été présélectionnées en fonction de leurs bonnes performances, dans la mesure où la qualité des supports prime. Il vaut mieux choisir un assureur financièrement solide puisque l’épargne sera capitalisée sur plusieurs dizaines d’années.